dimanche 28 août 2022

Elden Ring - 6 mois d'amour




 En janvier 2022, j'ai pris mon courage à deux mains sur le couperet-scie et j'ai commencé à jouer à Bloodborne du studio japonais Fromsoftware. Après quelques heures j'ai réussi à battre le Père Gascoigne, un boss assez ardu qui représente un pallier de difficulté à franchir.
Je ne le savais pas mais j'étais prêt.

Le 25 février sort Elden Ring, nouvel opus de Fromsoftware très attendu par les amateurs. Je m'en foutais totalement, mais j'ai été bien malgré moi emporté par la tempête de la hype. Tout le monde y joue, il est encensé, Canard PC dit que c'est le jeu de l'année voire de la décennie. Alors je craque et je l'achète sur Steam "pour savoir s'il tourne sur mon PC".
J'avais mis le pied dedans et je viens tout juste d'en sortir, après un voyage de 150 heures. 

 


 

Je n'ai pas de capture d'écran chouette, que des paoufs, il n'y a pas de mode photo. Mais oui, il tourne bien sur mon PC. (GTX1080 et 16go de ram pour info)

Vous le savez, je suis client des actions RPG en monde ouvert et je suis le pire des joueurs casu. Se plonger dans une aventure de 200h avec de l'exploration, des épées et de la magie, comme Zelda BOTW ou The Witcher, c'est mon dada. C'est le jeu vidéo que j'aime.

Mes premiers pas dans l'Entre-Terre sont très agréables. On peut ramasser des trucs, taper des bonhommes, des monstres et s'enfuir si le danger est trop dangereux. Le système de combat est fluide et très satisfaisant. Comme dans tous les Souls, on peut se spécialiser pour devenir un guerrier au corps à corps, un magicien qui envoie des sorts, un invocateur qui balance des boules de feu, un samouraï avec deux katanas... ou un mix de tout ça. On se construit un personnage comme il nous plait, comme dans un vrai jeu de rôle d'action.
Pour se faciliter la tâche il est possible de crafter des objets, de s'équiper de talismans et d'invoquer des esprits qui vont combattre à nos côtés. On explore le monde en collectant de l'expérience sous forme de Runes. On les perd si l'on meurt mais on peut les récupérer sur le lieu du décès. Elles sont perdues définitivement si on meurt sans les ramasser. Avec ces Runes on monte nos niveaux et on se spécialise.
Le monde est gigantesque. Il est possible d'aller se farcir les premiers gros boss tout de suite, mais non. Il faut explorer pour s'équiper et revenir plus costaud.
Notre poney, Torrent, est très docile et maniable. Il nous aide à combattre dans les zones extérieures. 

 


Chaque zone découverte est une claque dans la tronche. Les ambiances sont flamboyantes et on est souvent ébahi par l'immensité de l'univers. La direction artistique sous influence est extraordinaire, les références culturelles et artistiques sont légion. Il faut regarder la vidéo de Alt 236 qui décortique le jeu bien mieux que moi.
J'ai pris mon temps, j'ai bien tout exploré et j'ai roulé sur la plupart des boss en étant suréquipé. L'aventure est très longue si on essaye de tout découvrir. Certaines surprises nous laissent à penser que le jeu a été un chantier titanesque pour les développeur.ses. Le crunch occasionné a du être sanglant vu l'ampleur de l’œuvre. les détails des mécaniques et le peu d'incohérences de jeu visibles. Si la technique et le rendu visuel n'est pas au top des standards actuels, les finitions, les détails de gameplay et l'équilibrage produisent un ressenti très satisfaisant pour le.a joueur.euse. 

 


 

Le principal débat accompagnant la sortie du jeu portait sur la difficulté. Les jeux Fromsoftware sont réputés pour être peu accessibles, difficiles et punitifs. Les fans redoutaient qu'Elden Ring soit rendu plus accessible au commun des joueur.euses, avec la sélection d'un mode facile par exemple, ce qui aurait terni la réputation et l'élitisme supposé de la série des Dark Souls.
Il n'en est rien. Le jeu est dur, mais cette difficulté est atténuée par les ajustements proposés par le gameplay. On peut farmer facilement pour prendre des niveaux. La grande majorité des boss sont optionnels et si un boss obligatoire nous bloque, on peut adapter sa tactique de différentes manières.
La première option harcore-gameurz consiste à foncer tout nu avec un gourdin et esquiver avec des roulades bien calculées. Mais si vous n'avez pas envie de passer 4 heures à apprendre des paternes au millième, vous pouvez invoquer un esprit qui vous aidera (le fameux mode facile). 

 



Ce jeu n'est pas pour tout le monde, c'est sur. Mais j'ai réussi à le terminer en 140 heures. En me baladant et en passant 3h sur un boss optionnel puis 4 autres sur le boss final. Ce sont les seuls moments où j'ai vraiment peiné.
Je ne suis pas un bon joueur. J'aime jouer mais je n'ai aucun talent, je joue mal et les jeux difficiles nécessitant du "skill" ne sont pas pour moi. Elden Ring ne m'a pas rendu meilleur mais il m'a appris la persévérance. Je ne "rage quit" plus lors d'un pic de difficulté. Je sais qu'il y a un moyen d'y arriver, un ajustement, une technique, un apprentissage. Je ne terminerai jamais Céleste, il est peu probable que je finisse Hollow Knight. Mais je vais retourner tout de suite sur Bloodborne.
Des ami.e.s me disent "ER c'est trop dur c'est pas pour moi", alors qu'ils ont terminé BOTW ou The Witcher 3. La plus grande difficulté consiste à prendre son temps, celui qu'il faudra, pour réussir.
Et ça, ça fait réfléchire...

 

 

PS:
Pour celleux qui jouent sur console, j'ai acheté la version PS4 slim pour essayer de nouveaux builds tranquillou. Le rendu technique est pas joli, beaucoup de clipping, des ambiances moches pas à la hauteur de la version PC ou PS5. Mais le jeu est fluide et les combats gardent un bon feeling. Donc si vous êtes pas regardant ou si vous aimez les jeux laids, c'est une option à considérer.




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