vendredi 24 février 2012

Coup bas

De retour de la Habana, après ce mois de février tropical, le contraste est rude.
J'ai plein d'images, de photos et une cassette de film.
Sans visa journaliste il m'est vite apparu qu'il me serait très difficile de filmer dans la rue, en dehors des zones touristiques. Sous peine de m'attirer des emmerdes délicates. J'ai donc laissé tomber l'investigation par l'image suggestive et j'ai privilégié le discret. J'ai mis une semaine avant d'accepter mon statut de touriste et de me sentir à l'aise dans ce monde parallèle où je suis devenu le possédant.
J'ai vite rencontré des Cubains, des jeunes, sympas, désintéressés, avec qui je pouvais discuter et faire la fête. Au bout de deux semaines, ma vision occidentale formatée avait disparu, laissant place à un flegme pragmatique, généré par l’empathie que m'inspirait cette société.


Mais je ne les ai pas filmés, ça aurait cassé le rapport de discussion sincère et libre qui s'était mis en place. Et je pense avoir plus appris sur leur quotidien de cette manière.
Pour le reste, j'ai des images de vie quotidienne, de lieux, qui je pense traduisent assez bien l'ambiance de vie dans le centre de la Habana.
Le film que je vais tenter de faire sera sur cette réalité que j'ai perçue, en retour de la vision préconçue que j'avais avant ce voyage. Raconter ce que j'ai vu, ce qui peut être compris par un occidental de ce paradoxe total que m'a semblé être la vie havanaise.