vendredi 16 décembre 2016

Compass Primero

Jeudi 1 décembre au soir.
Ce matin, les premiers frimas de l'hiver ont gelé ma barbe et rafraichi mes joues.
Ce soir j'ai monté une paire de pneus Compass Barlow Pass en 38 sur le Fairdale.

A la suite d'un message sur velotaf.com, JP de 2-11cyles m'a contacté pour me proposer un deal sympa sur une paire de Compass. Comme je suis joueur, j'ai accepté son offre, me permettant ainsi de tester des pneus dont les utilisateurs disent tant de bien et les jaloux autant de mal.

Mais j'avoue que je serre un peu les fesses pour mes premiers trajets avec ces pneus. Ils ne semblent pas du tout rivaliser avec mes Conti Contact Travel, qui sont de vrais tanks...
Les Panaracer Gravel King en 32 m'ont auparavant énormément déçu, par deux crevaisons le second jour d'utilisation (pincement puis épine). Le profil semble similaire, mais au déballage les pneus Compass respirent franchement la qualité et ils iraient tellement bien sur mon Croix de Fer !!
Mais ça n'est pas le but du test.


Voici à quoi ressemble la seconde moitié de mon trajet vélotaf, j'ai le plaisir de très peu rouler en ville:




Elle correspond à ce que j'entends dans le mot valise "gravel", tant à la mode. Du VTC en quelque sorte. Des chemins agricoles, forestiers ou de halages bien caillouteux, secouants mais pas techniques. Sans difficulté nécessitant un VTT ou même une fourche suspendue.
Juste de bons pneus mesurant au minimum 35mm de diamètre...

La première partie est une piste cyclable assez hasardeuse reliant Lyon à Miribel.
J'attends la réouverture du chemin de halage à Neyron pour retrouver un itinéraire 75% graveleux.

Vendredi 2 décembre:
 Un premier aller retour très surprenant. Je retrouve un réel confort de roulage, sur route comme sur chemin. Mon appréhension passe rapidement. En effet, les chemins sont moins tape cul et l'inconfort que je ressentais avec mes pneus précédents (les Conti CT) laisse place à une sensation de glissement, de roulage propre.
J'avoue que j'étais bien en stress suite à mes mésaventures avec les Pana GK...
Je viens de comprendre la différence entre un pneu à 20e et un pneu à 60e. C'est un peu comme si je redécouvrais mon vélo. Roulant, maniable et confortable, même sur les passages qui auparavant me cassaient le cul. On est bien loin du tank qui me secouait comme un prunier.
Après il ne s'agit que de la première sensation, sur sol archi sec. Faut voir si au fil des jours l'épée de Damoclès va pas me démonter...
Mais ce matin et ce soir mon trajet a duré 5 minutes de moins... Et je ne mets pas ça sur le compte de la célèbre "pèche du vendredi matin", ni l'incontournable "folle énergie du vendredi soir", sachant que je suis HS en fin de semaine et qu'il fait -3 le matin...

Lundi 5 décembre:
Aujourd'hui, trajet givré le matin, chargé sur l'avant, rien à signaler.
Petit détour le soir, montée sur les Dombes par la Boisse, puis de la route, excellente tenue. Pas de perte en montée, c'est pas un pneu de grimpe non plus mais l’absorption était minime. Retour au clair de lune, descente rassurée et rentrée au bercail. Bref rien de bien nouveau.
Le confort est toujours là, je me dis que revenir sur un pneu moins agréable sera très difficile. J'attends la pluie et les ravines avant de m'épancher dans l'enthousiasme...

Vendredi 16 décembre:
Voilà.
Retour du travail chargé comme un mulet, je sens que le pneu avant est pas jouasse, je suis un peu sous gonflé...
Total le ressenti est pas mal, pas de rebond, je sens pas les cailloux, le pneu part pas en sucette et ne tape pas...
Déjà plus de 500 bornes emballées avec ces pneus. Pas d'eau, pas de pluie. Rien qui affecte réellement le train roulant. Mais je me suis fait avoir, comme un bleu. Je pourrais jamais rouler autre chose, même si je crève 3 fois la semaine prochaine !
Je peux affirmer que ces pneus sont parfaits pour ce à quoi ils sont destinés, le gravier, le chemin sec, les sentiers battus.
Allez, je me dis qu'il reste de la route jusqu'à Juillet, que la boue va bien venir, accompagnée de ses rivières de galets concassés. La crue du Rhône, les giboulées, je sais pas !