dimanche 5 avril 2020

Le guide vidéoludique du promeneur confiné.

Nous voici confinés depuis 3 semaines déjà.
Je n'ai qu'une envie, aller me balader, à pied, à vélo, en forêt et dans la campagne.
Pourtant je suis casanier au possible et je me complais assez dans la situation que nous vivons.

Pour vous échapper, le monde vidéoludique vous tend les bras:

The Witcher 3,
Zelda Breath of the Wild,
Red Dead Redemption 2,
Assassin's Creed Odyssey,
A short hike...


Ils sont là pour vous.
Ils vous proposeront des centaines d'heures de jeu dans des mondes ouverts fantastiques, dépaysants, où il fait bon prendre son temps pour profiter du paysage.

Mais pour ma part, j'ai jeté mon dévolu sur deux jeux aux propos radicalement différents.
J'ai commencé en février le fameux Death Stranding.
Je m'attarderai en profondeur sur ce jeu dans un prochain article mais je tiens à vous en parler un peu ici.
Dans un monde en cours d'apocalypse on incarne un livreur piéton (mais pas que) qui doit livrer des colis. L’environnement est désolé, ressemblant fortement à l'Islande. Ça n'a pas l'air, mais c'est un jeu prenant, à la fois stressant et relaxant, qui permet d'apprécier la profondeur de son environnement à sa juste valeur.



 Quand tout le monde est confiné et que tu dois effectuer des achats de première nécessité...

Chaque déplacement doit être planifié et préparé, on doit faire attention aux marchandises transportées. Nos trajets peuvent être perturbés par des ennemis actifs, comme des brigands, nommés Mules. Ou bien par la pluie accompagnant des ennemis invisibles et passifs, les Echoués.

Le scénario cryptique nous accroche et on a envie de comprendre la situation et tout nous pousse à découvrir le passé et l'avenir du porteur.
Alors on grimpe, on crapahute, on scrute, on évite et on se cache.

Ce jeu pourrait être parfait pour le confinement.
Seulement je n'y arrive pas. Une fois ma journée de travail effectuée je n'arrive pas à me poser, me concentrer et apprécier quelque chose qui demande une telle implication.
Que ce soit un jeu, un film, une BD.

Heureusement, le 20 mars est arrivée la petite pépite qui me permettra de surmonter quelques angoisses.
Je veux bien sur parler d'Animal Crossing.

Cette licence phare de Nintendo a un premier aspect assez rebutant. De loin elle ressemble à un jeu niais pour enfant sur lequel on a collé des mécaniques répétitives et addictives.
Et bien oui, de près aussi c'est un jeu niais pour enfant sur lequel on a collé des mécaniques répétitives et addictives. Mais le tout est enveloppé dans une atmosphère apaisante et bienveillante, qui accueille le joueur avec des bisous pour le pousser à prendre son temps et à apprécier son séjour sur l'île.

Le principe est simple, on arrive sur une île "déserte" pour y effectuer un séjour "évasion" organisé par Tom Nook. Ce tanuki est un entrepreneur malin et peu scrupuleux qui n'aura de cesse de nous faire contracter des prêts pour agrandir notre maison. Prêts que nous devons rembourser en lui revendant ce que l'on récoltera sur l'île.
Ok, c'est toujours rebutant...
Au début ma conjointe se foutait de ma gueule. Je l'ai incitée à créer son habitant insulaire. Elle passe désormais 2 heures par jour à chasser les papillons, ramasser des pommes et fabriquer des robes moches.



L’intérêt principal est d'y passer une petite heure par jour, arroser ses plantes, bricoler du mobilier, pécher trois poissons, donner des cadeaux à ses voisins et visiter les iles de ses amis.
Ça peut paraitre simplet, gentillet, voire stupide. Mais en ces temps de confinement, trouver un tel divertissement qui permette de se détendre et d'apaiser ses pensées, c'est crucial. 
Animal Crossing est arrivé à point nommé.
En ce moment c'est la fête des œufs, il y a des œufs partout et on peut bricoler des choses en rapport avec les œufs de Pâques. Oui c'est niais et kitch. Mais j'ai pris du plaisir à confectionner une coiffe en œufs et à la poser devant la maison de ma compagne, pour lui offrir.
On se contente de peu.




C'est dimanche, les cerisiers sont en fleurs et j'ai mis mon masque pour aller faire un tour.


L'OMS recommande fortement aux gens confinés de jouer à des jeux vidéos plutôt que de sortir. Je suis d'accord, jouez-y.
Bien sur on peut lire, faire de la cuisine ou taper ses gosses.
Mais rien n'est plus satisfaisant qu'un beau parterre de jonquilles bien clôturé.