samedi 31 mars 2018

Ma sympathie pour le démon.

Depuis quelques temps vous devez vous dire:
" Mais bon sang, cet homme ne peut pas rouler un Specialized Awol, c'est impossible. Ou bien il n'a plus de conscience de classe."

En effet, j'ai souvent décrié la marque du diable et je la décrie toujours car sa présence est trop imposante. Elle a ruiné des vélocistes, transformé des bouclards en boutique Specialized, inondé le marché avec ses pubs agressives et son discours aguicheur. On ne compte plus les MAMILs équipés Spé de pied en cape, le tout recouvert d'une fine couche de Rapha surcoté et de Louison Bobet sans âme.

Mais oui. J'ai un cadre Spé.
Après avoir assigné le Fairdale au vélotaf et le Genesis au Gravel© pur chaussé de Compass, je n'avais plus de vélo de randonnée. J'ai donc cherché un cadre en 56 polyvalent, acceptant du gros pneu et ayant une géométrie confortable. La version 2016 du Vagabond étant introuvable je me suis rabattu, non sans réticences, sur le cadre Awol vendu par l'ami Karibou.
Le recyclage n'est pas péché et il faut avouer que malgré tout, le matos Spé n'est pas mauvais. Il est juste trop cher et trop sale.


J'aurais pu, vont dire certains, me tourner vers de l'artisanal. Bien que la trentaine est pour bientôt, je n'ai ni les moyens ni les capacités de rouler un cadre inox soudé en France. Même si ça fait rêver et que la démarche est louable, je ne roule pas assez pour assumer un tel investissement.

J'ai donc débuté l'assemblage d'un énième Croix de Fer comme disent les copains.
Mais un Croix de Fer avec une position de papi et un bon dégagement.
Le but est d'obtenir une randonneuse moderne à moindre frais, en recyclant mes pièces tout en respectant mon cahier des charges.

Le poste de pilotage est celui de mon Fairdale, qui est désormais en cintre droit. C'est un cintre Salsa Cowbell 3 en 46, j'en ai deux et ils sont parfaits pour mon anatomie. Avec une potence Thomson en 90, je retrouve mes réglages.






Une paire de leviers Sram Apex en mono, matos fiable et éprouvé, dont le mécanisme double tap est idéal pour une pratique VTC.
La guido est une Cinelli Caleido qui est montée depuis 3 ans, qui ne bouge pas d'un poil et que mes mains nues apprécient.






Le pédalier est un Sram GX en 32 dents, associé à une cassette 11/40.
Vampirisé de mon VTT passé en 11v, j'ai déjà beaucoup roulé avec et il est très efficace. La plage de rapports permet d'appréhender toutes les situations et le 32/11 est suffisant pour rouler à 30 sur du plat.




Le dérailleur GX est très malléable. Il est simple à utiliser et bien solide. Couplé au levier Apex, les passages sont francs mais précis.
J'utilise une paire de pédales Raw en magnésium qui sont légères, stables et confortables en plus d'être faciles à entretenir.
En étriers de freins je reste sur des TRP Spyre, bien meilleurs que des BB7 et moins compliqués que des hybrides.
Le groupe a pour avantages d'être ultra compatible, simple d'utilisation et de réglages, peu couteux, durable et pas trop lourd.

Pour les roues je me suis tourné vers mon pote Bobousse. J'ai commandé les pièces sur Bike24, envoyées chez lui. Il me les a renvoyées rayonnées et prêtes à rouler !



C'est lui qui m'a conseillé DT Swiss, il trouve le rapport qualité/prix avantageux et le matos fiable.
Les jantes XR331 sont très légères mais je ne compte pas rouler avec 20kg de bagages.
Moyeu SPD8 à l'avant, DT350 à l'arrière. J'ai déjà un SP, il fonctionne à merveille chaque jour depuis 2 ans et demi.
Les pneus sont les Sawtooth 42 de Spé. Je les adore, ils sont gros, roulants et robustes. Parfaits pour le Gravel© façon VTC engagé sec. Montés en tubeless c'est un bonheur !

Le porte bagage est le Pizza rack de Spé. Il accueillera mon sac ILE et mes sacoches Ortlieb Front classiques.
Ma selle est une Fabric en 142, comme d'habitude, le modèle Lite Line, évasé pour plus de circulation sanguine.


Pour l'instant, il a fait quelques bornes mais rien de notable. Assez cependant pour constater que le montage est bon, bien adapté et que ce vélo risque de m'accompagner dans mes sorties mixtes, les randos sur véloroutes et les balades en couple.
Je ne regrette pas ce pacte avec le diable. Si seulement il me rendait meilleur cycliste...







mercredi 28 mars 2018

5/10, en cours d'acquisition

*Attention* 

Ceci n'est pas un publireportage, j'ai réellement passé du temps à essayer des pompes, à les choisir et à les porter. Personne ne m'a rien donné et je n'ai pas de copain vendeur à "contenter" (sauf un mais il s'en fout;).




Depuis 5 ans je suis sensible des TFL, ces tendons que tu te flingues en faisant du sport si tu as comme moi une constitution de babtou fragile génétiquement victimaire.
On appelle ça le syndrome de l'essuie glace.
En gros, une tendinite au genou qui fait que je ne peux ni forcer à vélo, ni descendre à pied ou marcher/courir trop longtemps.

J'ai donc viré mes Vans trop fines et mes Nikes trop molles.
J'ai changé ma paire de Aigle de 2005 pour des Merrel toutes neuves et...

J'ai acheté la plupart des modèles sans cales de chez Five Ten en 42,5...



Des Freerider pour le VTT, des Spitfire pour la ville, des Dirt pour l'école. Si les noms sont tout pourris, j'ai carrément trouvé mes chaussons.

Après une mauvaise expérience à pousser mon vélo dans des pierriers, j'ai abandonné la cale auto pour la rando chargé. J'utilise désormais mes Freerider.
Elles ont le bon gout d'être à la fois rigides et confortables. Elles ne sont pas très lourdes et supportent un pied dans la flaque.
J'ai pas d'ambition de performance donc une bonne paire de pompes plates suffisent à mon allure. J'ai roulé quelques milliers de kilomètres avec, sans jamais ressentir le besoin de mettre des cales.
Sur chemin, route en sortie quotidienne, je garde ma paire de Mavic sur Eggbeater.

Suis je devenu suiveur ? Je ne crois pas. Comme les selles de vélo, il est rare de trouver la bonne chaussure, surtout quand comme moi, on taille 43 à gauche et 42,5 à droite... Sur trois modèles différents, je ressens un grand confort. Et pourtant j'ai des pieds trop fins, trop arqués, avec les orteils trop recourbés...


Les Dirt sont parfaites pour l'école. Même si elles sont en cuir d'animal mort.



 Les Spitfire ont une gueule de pompe de skate mais sont moins molles et plus fines qu'une Nike Air Mogan.


 Les Access vont très bien avec mes joggings. J'espère pouvoir les utiliser avec mon groupe de marche active le mercredi après midi.



Les Urban sont des vrais petits chaussons taillés pour la balade aventureuse.


Hors vélo les Aescent sont mes préférées. De chouettes chaussures de marche, légères, confortables et drôlement efficaces.


Depuis janvier 2019, j'utilise une paire de District pour le vélotaf. Elles sont prévues pour le vélo, la semelle est rigide et elles sont en plastique/néoprène. Assez peu aérée, elles seront trop chaudes cet été et protègent bien du froid. Mais en hiver, un coup d'éponge permet de les nettoyer et elles sont semi étanches.

J'attends de trouver une paire de Guide basse à ma taille pour les voyages en train.
Parmi ces chaussures, seules les Freerider et les District sont réellement rigides au point de suppléer à des pompes auto.

Ah, j'ai retrouvé l'équivalent de "fanboy" en français. C'est "inconditionnel".
Les chaussures c'est important, en porter des mauvaises peut vous gâcher la vie.