samedi 22 avril 2017

Mon bon anniversaire

Afin de commencer gaiement ma dernière année de jeune, je voulais passer ma journée d'anniversaire sur mon vélo.
J'avais donc prévu de relier Vichy à Cosne d'Allier (où habitent mes parents) à VTT. Le trajet me paraissait faisable, le GR463 passant par Vichy jusqu'à Lapeyrouse me donnant un itinéraire d'avance varié et sûr.
Que l'on s'entende, c'est la première fois que j'emprunte un GR, à pied comme à vélo. Cela me permettrait de mettre à l'épreuve mon vélo, chargé, sur une journée de sentiers vallonnées.
Au programme donc, 45km de Vichy à Ebreuil, 30km d'Ebreuil à Lapeyrousse, pour terminer par 35km jusqu'à Cosne. Je n'avais jamais parcouru une aussi longue distance en VTT, chargé qui plus est.

Je me lève à 5h45, je saute dans le train de 6h40 et j'arrive à Vichy à 8h30. J'ai rien branlé depuis une semaine, je suis en forme. En plus il fait beau et on commence par du bon gravier de plaine, façon Radavisme, la flanelle en moins.


Je glisse jusqu'à Gannat, où commence la première ascension, forcément on attaque un côté des Combrailles. Rien de bien méchant, de la caillasse, je pousse un peu puis ça redescend. Je passe les premiers gués. Ça ne sera qu'un petit aperçu de ce qui m'attend...







J'arrive à Ebreuil, donc 45km, il est midi. J'ai donc mis 3h30, normal les 30 premières bornes étaient roulantes.
Je termine mon gâteau d'anniversaire et je fais planter mon gps. Dégouté, je perd la première trace, je fais un trait sur des stats qui auraient pu me servir de repère...


Je repars, fort d'un enthousiasme qui me dit "t'inquiète le reste c'est de la tarte".
Que nenni, il s'ensuivra des montées poussées, des descentes difficiles, de la boue, des arbres en travers, des gués à passer à pied, des gués à passer à vélo, des gués à contourner.
Certes, le GR me fait passer par tous les endroits chouettes, à l'abri de la circulation et au plus près de la nature. Mais je ne m'attendais pas à autant de détours, de contournements, de montées abruptes et sans répit. C'est sans doute le prix à payer pour profiter du calme.








Il ne fait pas chaud mais dans l'effort le soleil me brule et en descente je meurs de froid.
Vers 15h30 je rejoins Lapeyrouse par la départementale, une petite trêve finalement bienvenue qui me fait gagner facilement une heure et qui me rebouste pas mal. Toujours aucun commerce, tout est fermé. Pas de Coca mais le robinet du cimetière est salutaire. J'ai bu mes 3 litres, il me reste 35km.
Je quitte donc le GR pour suivre un itinéraire que j'ai tracé. Il alterne petites routes communales et sentiers agricoles. Si la route est moins difficile, le vallon aussi, on a quitté les Combrailles et on rentre en Allier.





Juste avant Doyet ma chaine explose. Je crois que le mélange Shimano/Sram lubrifié à la poussière, ça n'est pas l'idéal. Je "ne touche pas à la hache" et je repars. Un Orangina à Doyet, je commence à être dans le mal. Heureusement que je connais la dernière partie par coeur, c'est le Bourbonnais. Les chemins sont faciles, roulants, mais j'en chie un max. J'arrive enfin à 18h30 en entrant dans Cosne, mon gps s'éteint à 25%.
Chiant.

Cette journée de VTT m'aura appris plusieurs choses.

Matériellement d'abord, j'étais très content d'avoir mon VTT, sans quoi je n'aurais pas pu rouler plus de 30 bornes. Je n'ai jamais été en difficulté technique. Les seuls moments durs étaient les raidilllons  à plus de 10%, pleins de cailloux, de racines ou de feuilles. Même à sec je n'aurais pas pu monter.
Chargé façon emballage de vélo, j'ai réussi à obtenir un équilibrage quasi parfait et en descente je reste très stable. La direction reste légère et les pneus font un super boulot. Les Ardent en 2.4, tubeless, n'ont jamais failli et rendent le vélo super confortable que cela en est très étonnant.
J'ai utilisé souvent le 34/42, ça monte bien mais la lenteur fait peiner à garder l'équilibre.
Mes freins par contre, chargé en descente je suis pas rassuré du tout. Vivement que je passe à l'huile.

Je suis super content de rouler en pédales plates, ça me permet de pouvoir pousser sur mes pieds dans les montées sans risquer de me blesser, et cela me rassure beaucoup dans les passages techniques où le pied à terre est souvent salvateur, comme pour remonter sur le vélo. J'ai une paire de chaussures Five ten Freerider, qui sont confortables, avec une semelle bien rigide et un look pas dégueulasse.

Question confort, je le savais déjà mais j'ai passé 10h de selle sur ma Fabric sans ressentir la moindre douleur, malgré mon cuissard Poseur usé jusqu'à la trame. Je redoutais un mal de coude, je n'ai même pas senti de pincement. J'ai fait les 100b sur mes grips ErgonG3 sans gants, rien à signaler. J'ai cependant un peu mal aux épaules, il faut dire que je suis pas habitué à encaisser sur avec un cintre de 76 cm...

Bref, ce fut une sortie très intense, très difficile pour mon petit niveau, mais qui m'a permis de mesurer certains éléments que je ne faisais qu'estimer auparavant. Puis j'ai passé une belle journée en solo, à vélo, où seul le cliquetis de ma roue libre Hope venait perturber le silence de la nature.

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